Rennes Mobilité 2030
Enfin un programme ambitieux pour la mobilité à Rennes d'ici 2030

- vélonatureurbanismeinsécurité routièreservices publicslocaltransports en commun
21 mesures applicables à n'importe quelle métropole, et 9 mesures rennaises.
Mesure génériques
Un "réseau express vélo" enfin à l'intérieur de Rennes
La métropole a privilégié l'aménagement des liaisons cœur de métropole (Rennes) <-> communes proches. C'est un début, et c'est un angle de développement inversé politiquement intéressant.
Mais en pratique, quand un cycliste arrive à Rennes, il se rend rapidement compte du manque de liaisons à haut niveau de service dans la ville cœur. On peut citer les rues de Vern et de Châteaugiron qui n'offrent aucune infrastructure sécurisée dans les 2 derniers kilomètres.
- vélo
Relier toutes les communes de Rennes Métropole entre elles par un axe vélo sécurisé
Via une nouvelle voie cyclable le long de la route principale si nécessaire. Dans la majorité des cas, la préférence pour limiter les coûts sera donnée à une autre méthode : l'interdiction d'un des nombreux itinéraires ruraux aux véhicules lourds et rapides, sauf riverains.
Ces itinéraires parfaitement signalés via des panneaux et des cartes (numérique et papier) feront partie du réseau express vélo de Rennes Métropole en multipliant par 10 son ampleur.
- vélo
Garantir l'existence d'un trajet vélo sécurisé pour tous les trajets
Au-delà du réseau express vélo, tout trajet entre une sélection de plusieurs centaines de lieux importants de Rennes et des autres villes sera sécurisé. Si la chaussée est trop étroite pour faire cohabiter piétons, cyclistes et automobilistes, ces derniers seront contraints de circuler derrière les cyclistes à 20 km/h maximum.
- vélo
Déployer les rues aux écoles, un succès parisien à reproduire à Rennes
Des rues apaisées ont été lancées à Rennes, mais de façon très timide. On peut citer la rue qui part de la gare ou celle qui part de la place de Bretagne.
Connexion de tous les espaces verts de la ville
Créer une continuité verte dans toute la ville pour l'écosystème des vivants non-humains.
Rennes est une ville déjà relativement verte. Pourtant, les connexions entre les parcs sont rares. On peut citer la poursuite des prairies Saint-Martin en coulée verte vers le nord, mais cette coulée est déconnectée par une route de bitume passante, la rue de la Motte Brûlon, aujourd'hui heureusement déjà sécurisée via des plots jaunes qui rétrécissent la chaussée.
La priorité sera inversée : ce sera aux automobilistes d'empiéter sur les continuités vertes arborées, matérialisées par une voie étroite non bitumée et une vitesse limitée à 20 km/h contrôlée régulièrement par la police municipale, voire automatiquement.
Beaucoup d'équipes municipales se lancent dans un concours de plantation d'arbres en milliers. Certes, la plantation d'arbres d'ornement sur des sols minéraux et bitumés est importante, mais nous pensons qu'il l'est encore plus de mesurer la surface et la qualité des zones naturelles continues.
Par exemple, dans un premier temps un lien débitumé et apaisé sera aménagé entre le parc des Hautes-Ourmes, les bois des Matelouères et le parc du Landry, des parcs existants. Par la suite, cette continuité naturelle partielle sera connectée aux autres maillons d'une chaîne qui deviendra communale.
- nature
Une plateforme de vote de la priorité des aménagements cyclables
Le baromètre des villes cyclables, mais avec des conséquences automatiques : piétons et cyclistes auront chaque année 3 votes pour exiger à la ville des aménagements prioritaires.
- vélo
Une campagne de communication et de taxation anti-SUV
Les véhicules motorisés dépassant un certain tonnage et une certaine puissance ne sont pas les bienvenus, sauf exception parfois légitimes, dans une ville dense ou dans un centre-ville de commune rurale.
Danger (notamment pour nos enfants, pour les piétons, pour les cyclistes et pour les conducteurs de voitures sobres), pollution, encombrement, inflation des surfaces de garage... les gros véhicules ont de nombreux défauts qui sont tous payés par la collectivité, en plus de renchérir le marché des voitures d'occasion, crucial pour les ménages à plus faibles revenu.
Nous explorerons tous les dispositifs légalement possibles pour progressivement, mais fermement, faire de la ville un territoire sans SUV.
- urbanisme
Apaiser les centres secondaires de Rennes
Chaque centre de quartier (le Landry, la Courrouze, etc.) aura une Zone à Trafic Motorisé Limité, comme c'est le cas dans l'hyper-centre de Rennes.
- insécurité routière
Politique zéro excès de vitesse et fin des exceptions à 50 km/h dans les communes
Cela concerne les automobilistes et conducteurs de véhicules professionnels (camions, bus, cars) mais également les cyclistes dans les zones 20 qui seront généralisées.
- insécurité routière
La rocade à 50 km/h
Les habitants proches de la rocade, qu'ils ou elles soient Rennais ou Cantepien(ne)s, ne doivent pas subir les nuisances sonores et sanitaires de la rocade à 90 km/h.
L'expérimentation de la rocade à 70, terminée, aurait d'après la presse donné des résultats peu convaincants. Or à Paris, l'ambitieux passage à 50 km/h du périphérique est un immense succès pour contrer la pollution sonore, la pollution de l'air, l'accidentologie.
Nous proposons de suivre l'exemple de Paris.
- urbanisme
Instaurer la règle des trottoirs traversants surélevés
Aux Pays-Bas, un automobiliste qui tourne doit franchir le trottoir qui est aussi un dos d'âne. Dans un premier temps, tous les nouveaux aménagements seront obligatoirement faits ainsi. Dans un second temps, les trottoirs actuels seront modifiés en conséquence. De même pour les stops pour les automobilistes, qui seront réhaussés.
- urbanisme
Systématisation de la couleur de chaussée cyclable
À Rennes, la couleur est le beige. Un revêtement caractéristique qui envoie un signal fort aux automobilistes.
- vélo
Panneaux de direction dans les rues pour les piétons et cyclistes
Suppression des indications voiture hors axes importants, qui devront de toute façon être équipées d'un GPS pour naviger dans les sens interdits.
- urbanisme
Multiplir les options de location de véhicule en un clic
Citiz, Lime, Pony... autant de marques privées ou coopératives qui innovent sur la location de véhicule. Ces offres doivent être encouragées, tout en étant encadrées.
- urbanisme
Réfléchir à la place d'un péage urbain basé sur le poids et la puissance du véhicule
Cette mesure n'est pas un idéal, car elle introduit une inégalité économique dans un monde des transports déjà dominé par les inégalités : plus on est riche, plus on roule dans une voiture chère.
C'est une mesure alternative qui pourra être prise en cas d'échec de certaines autres mesures qui sont conçues pour limiter la place de la voiture à un rôle de véhicule utile, plutôt qu'à son rôle actuel de véhicule-confort et véhicule-habitude.
Le coût de l'entrée en ville dépendra de plusieurs critères, comme le poids du véhicule, sa puissance, sa motorisation. L'écueil des ZFE doit être évité : une voiture hybride de 2 tonnes et 50 000 € à l'achat ne peut pas être considérée saine pour un centre-ville.
- urbanisme
Des plans de circulation automobile ambitieux hors centre-ville
Les plans de circulation sont un outil incontournable et trop peu utilisé pour organiser les mobilités.
Il est largement utilisé dans l'hyper-centre de Rennes, ou encore dans des quartiers résidentiels comme sud-gare. Le plan actuel, malgré les désagréments pour quelques automobilistes, diminue le trafic dans des rues qui n'ont rien de boulevards et où les enfants doivent être à nouveau en sécurité pour jouer dehors et se déplacer à vélo.
Dans bon nombre d'autres quartiers, de petites rues deviennent trop passantes notamment à cause d'applications propriétaires comme Waze qui d'abord changent les itinéraires des automobilistes, puis font payer aux collectivités l'accès aux précieuses données générées par ces usagers de la route publique.
Les plans de circulation sont très utiles dans les zones moins denses, notamment dans le rural.
Ils auront pour but d'apaiser nombre de quartiers résidentiels, notamment via la pose de bornes qui laissent les piétons, cycles et voitures sobres libres de circuler mais coupent la rue dans son usage de traverse pour les automobilistes qui ne sont pas des riverains.
Les plans de circulation sont en général bien accueillis, comme le montre l'expérience anglaise Low traffic neighbourhood.
- urbanisme
Plan de circulation des véhicules d'urgence
Mesurer la localisation et la vitesse moyenne des ambulances, pompiers, police et autres services d'urgence pour créer un plan de circulation urgence qui assurera leur passage sans ralentissement par des bouchons automobiles, notamment via des voies cyclables larges de type REV.
- services publics
Créer des parcs extra-rocade nommés
Aujourd'hui, la métropole de Rennes est construite selon le principe de la ceinture verte : chaque commune est séparée des autres par de la verdure ou des zones agricoles, ce qui évite la dérive d'un amas métropolitain central s'étendant toujours plus comme à Paris ou à Nantes.
Pourtant, le risque est grand que de simples champs ou prairies puissent être urbanisés à l'avenir. À l'inverse, quand un parc est nommé et connu des habitants, il y a peu de chances qu'il soit un jour supprimé. Personne n'imaginerait construire un centre commercial à la place des Gayeulles à Rennes, ou un quartier résidentiel à la place du bois de Keroual à Brest.
Il s'agirait donc de rendre attractifs pour les habitants de la métropole des parcs en périphérie des communes. La métropole rachèterait ou changerait l'usage de ces hectares pour les transformer majoritairement en forêts.
- naturelocal
Fin de l'achat de bus thermiques. Accélération de l'électrification des véhicules publics
L'interdiction de l'achat de véhicules thermiques sera actée par la ville dès le début du mandat. Sauf exception dûment justifiée (par exemple engin de travaux sans équivalent électrique), tous les véhicules publics à moteur seront électriques.
L'interdiction concerne également le gaz.
Les premières livraisons de bus électriques faites par la municipalité précédente et l'autorité organisatrice des mobilités changent l'expérience du transport en commun.
Le bus thermique est bruyant, il vibre fortement et surtout il pollue. Il creuse également le déficit énergétique de la commune, dont les sous-sols ne sont pas chargés de pétrole ou de gaz fossile.
Confiscation express des véhicules trop bruyants
La loi française interdit bien évidemment les motos et scooters trafiqués, tout comme les voitures trop bruyantes qui constituent simplement un tapage diurne et nocturne permanent. Seulement, la police nationale ne les contrôle que très peu (voire jamais ? N'hésitez pas si vous avez des statistiques d'intervention précises).
À Montpellier, le maire PS a décidé de simplement les confisquer et les stocker dans un entrepôt hors d'état de nuire. La même chose sera faite à Rennes.
Ajoutons que ces véhicules sont très souvent associés à de la pure délinquance urbaine, souvent nommée "rodéos urbains". Ces derniers doivent être à tout prix évités dans une République où la voirie est partagée et doit être sûre pour tous et toutes.
- insécurité routière
Lancement d'un service de covoiturage autonome
Dans certains pays comme les États-Unis ou la Chine, des navettes autonomes sont déjà dans les rues. Bardées de capteurs, elles complètent l'offre de taxis et de transport en commun aux horaires et zones où il est inutile de faire rouler des bus presque vides ou trop couteux de réserver un taxi pour moins de 5 personnes.
Les véhicules autonomes sont une immense opportunité pour la sécurité routière : dépasser une limite de vitesse leur est interdit, leur donnant ainsi un rôle de régulation de l'ensemble du trafic automobile aujourd'hui souvent effectivement mis sur les épaules... des cyclistes.
L'objectif de cette mesure est de compléter nos transports en commun actuels, aux horaires forcément limités la nuit, avec une offre dynamique, sobre et électrique. Pas de faire rouler davantage de voitures à 80 % vides sur notre espace public urbain limité.
Il s'agit également de compléter l'offre de voitures en location Citiz pour par exemple se rendre dans des zones naturelles aux transports en commun très limités, comme la mal nommée forêt de Rennes.
- urbanisme
Mesure propres à Rennes commune et métropole
Réaménagement du Mail
Déplacement de la voie vélos et trottinettes hors des terrasses des bars
Piétonniser plus de places rennaises
Les piétonnisations de la Parcheminerie, du Champ-Jacquet, de Saint-Germain ou même celle, partielle, de la gare sont des succès tels qu'il est difficile d'imaginer ce que ces places étaient avant.
Pourtant, cette explosion d'attractivité les rend très fréquentées, trop selon certains habitants. D'où l'importance d'étendre cette piétonnisation au-delà de l'hyper-centre : un vaste espace piéton sera créé devant l'église Toussaint adossée au plus célèbre lycée rennais. Une nouvelle place publique sera créée près des moulins de Rennes et de la passerelle Odorico à la place du parking de France Télévision, complètement sous-utilisé.
Le cœur de la Courrouze, une rue bien trop passante et rapide sera apaisé autrement qu'avec des pancartes aux dessins d'enfants. Voir l'autre mesure proche "apaiser les centres secondaires de quartier".
La rue Saint-Hélier, forte de ses commerces de qualité et connexion vers le sud-est de Rennes, sera piétonnée à ses extrémités : au croisement Laennec et au croisement TNB, un monument public de la culture bretonne qui mérite mieux qu'un boulevard en guise de parvis. Pour rappel, l'association pas de parking, pas de commerces est un mythe tenace mais très éloigné de la réalité.
- urbanisme
Un grand projet d'apaisement des quais sud du canal d'Ille-et-Rance
Reconnecter le quartier de Bourg L'Évesque avec le centre de Rennes grâce à une piétonnisation des quais, en réduisant la place de la voiture.
Dans un premier temps, le canal sera rendu piéton tous les dimanches jusqu'à midi.
- local
Mettre fin à l'échangeur routier que l'on appelle la place de Bretagne
La place de Bretagne n'est pas vraiment une place, c'est un échangeur routier. La surface dédiée aux automobilistes est de X %
- local
Créer un nouveau grand parc au sein de Rennes sud, qui n'a ni le Thabor, ni les prairies St-Martin, ni les Gayeulles, ni de cours d'eau à ciel ouvert
Il ne sera pas facile de décider où ce parc pourra être construit, mais nous actons le fait qu'il est nécessaire de rééquilibrer la ville en ce sens.
Il pourrait dans un premier temps s'agir d'un linéaire d'asphalte à verdir pour constituer un parc d'un autre genre, constitué de multiples branches cohérentes, continues.
- naturelocal
Apporter l'eau au sein de Rennes sud
Tout comme l'absence de grands parcs, la partie sud de Rennes (que l'on peut définir comme au sud du faisceau ferroviaire) n'a aucun plan d'eau ou cours d'eau important.
Cela contraste fortement avec la Vilaine au centre et au nord le canal d'Ille-et-Rance et sa magnifique zone humide des prairies Saint-Martin, les étangs des Longs Champs, les deux étangs des Gayeulles, ou encore la fontaine du Thabor (l'une des seules fontaines de Rennes) et l'étang Oberthur.
À l'ouest / sud-ouest, la Vilaine et le Blosne créent de nombreux étangs, mais ils sont hors de la rocade, peu accessibles au quotidien pour les habitants de Rennes sud.
Dans le centre, le grand projet de découverte de la Vilaine est lancé : c'est heureux, mais les habitants du sud doivent également profiter d'une remise au premier plan de la nature et en particulier de l'eau.
Le saviez-vous ? Le nom "Le Blosne" n'est pas le nom d'un quartier, mais avant tout le nom du ruisseau coffré pour urbaniser cette zone. Un projet de découverte a été évoqué.
Découvrir un cours d'eau aux abords d'une rocade à 90 km/h, c'est une bonne chose pour la biodiversité mais ça ne profite pas aux humains. Grâce à notre mesure fixant à 50 la vitesse limite sur la rocade, le Blosne pourrait devenir un cours d'eau apprécié des Rennais.
- naturelocal
Lancement du projet d'extension des 2 lignes de métro au-delà de la rocade
Tout comme les Trambus, qui en toute logique ne s'arrêtent pas à la rocade pour qu'ils ne servent pas qu'aux citoyens de la ville-cœur, l'idée d'une extension des lignes de métro sera évaluée à nouveau, en lien avec le projet national de RER métropolitains utilisant l'étoile ferroviaire.
- transports en commun
Nouveau programme de vélos (dont électriques) partagés couvrant la métropole
Le vélo partagé est bénéfique pour nos mobilités, même s'il remplace en partie des trajets en transport en commun : ces deux réalités coexistent, en laissant plus de choix aux citoyens pour leurs déplacements.
13 % de report modal voiture. C'est-à-dire qu'à Lille, 500 trajets voiture par jour seraient évités et remplacés par ces véhicules 100 fois moins lourds. Si vous pensez que c'est un maigre gain, nous vous renvoyons aux objectifs, vous n'avez probablement pas leur urgence en tête.
- vélo
Multiplication du nombre de voitures en location Citiz
Le modèle Citiz n'a plus à faire ses preuves : il permet à des milliers de Rennais qui ont fait le choix économique de ne plus posséder une voiture garée 95 % du temps, d'en louer une dès qu'ils en ont besoin.
Le réseau Citiz rennais souffre aujourd'hui de deux problèmes : il n'est presque pas électrique, et il est trop peu développé.
Un partenariat avec la métropole sera mis en place pour financer de nouveaux véhicules, tous électriques et neufs, tels que la R5 électriques qui n'a plus à démontrer sa pertinence contre la folie des SUV, mais aussi des vans électriques qui seront très utiles pour les covoiturages à 7 pratiqués entre amis, en famille ou dans les clubs sportifs de la métropole.
- vélo